Bourse/Finance
Profitez de l'été pour booster votre capital retraite avec le PER.
Moins de pression, plus de lucidité : et si l’été était le meilleur moment pour mettre en place sa stratégie d’épargne retraite ? En pleine saison estivale, les Français peuvent profiter de cette période plus calme pour initier des versements programmés, transférer leurs anciens contrats et optimiser leur fiscalité.
L’été, le bon moment pour anticiper… ses vieux jours
Si l’on pense volontiers à se détendre en juillet, peu imaginent que cette période peut aussi être celle d’une décision patrimoniale structurante : investir dans sa retraite. « C’est le moment parfait pour enclencher des actions simples, sans stress fiscal ni contrainte de calendrier », explique Grégory Siesse, directeur du développement chez Eres, spécialiste de l’épargne retraite.
Selon le baromètre AMF 2024, 53 % des actifs mettent de l’argent de côté en vue de leur retraite, mais seuls 21 % le font de manière régulière. Pourtant, trois leviers simples permettent d’avancer efficacement, et l’été est le bon moment pour les activer :
1. Mettre en place des versements programmés : l’effort est lissé dans le temps, la discipline devient automatique. 80 % des épargnants réguliers adoptent cette méthode.
2. Centraliser ses contrats dans un PER : depuis la loi Pacte, il est possible de regrouper PERP, Madelin, article 83… en un Plan d’Épargne Retraite unique, plus souple et fiscalement avantageux.
3. Vérifier son plafond de déductibilité fiscale : beaucoup oublient qu’il est visible sur leur dernière déclaration d’impôts. Mieux vaut s’y pencher en été, que dans la course de novembre.
Contrairement à une idée reçue, le timing des versements compte. Investir dès juillet permet de capter les bonnes performances boursières de fin d’année – un phénomène bien connu des gérants, appelé rallye boursier. En 2024, le MSCI World a progressé de 18,7 %, le S&P 500 de 24,5 %, et l’Euro Stoxx 50 de 11 %. Autant de hausses captables si l’investissement est amorcé avant l’automne.
Combien épargner ? Une méthode simple selon l’âge
Avec une pension moyenne nette de 1 661 € par mois (source : DREES 2025), nombre de Français auront besoin d’un complément pour maintenir leur niveau de vie à la retraite. Pour viser 2 500 € mensuels sur 24 ans, il faudrait générer 880 € nets supplémentaires, soit un capital estimé à 300 000 € à constituer d’ici la fin de carrière.
À partir du besoin cible défini, les simulations réalisées par Eres permettent d’estimer l’effort d’épargne mensuel nécessaire selon l’âge auquel on commence à cotiser. Pour une personne qui démarre à 30 ans, il faut compter 280 € par mois en brut, soit environ 196 € après impôt (en supposant une tranche marginale d’imposition à 30 %), sur 34 ans d’épargne. Si l’on attend 40 ans pour s’y mettre, l’effort grimpe à 540 € brut par mois, soit 378 € net, sur une durée de 24 ans. À 50 ans, il faudra verser 1 236 € par mois (brut), ou 865 € net, pendant 14 ans. Enfin, pour un départ à 55 ans, l’effort devient beaucoup plus conséquent, avec 2 205 € mensuels en brut, soit 1 544 € après impôt, à fournir sur 9 années seulement.